Bonjour à toutes et tous
Mon billet du jour concerne le mouvement proprement dit. Maintenant que l’esquisse conceptuelle permet de se faire une idée assez précise de l’architecture du mouvement, il est temps de passer au dessin à l’échelle, 5/1 ou 10/1 selon les éléments que l’on veut voir apparaître. Si l’on dessine des éléments extrêmement petits, tels qu’une ancre ou certains rouages, il n’est pas rare de travailler à des échelles de 50/1 à 100/1.
Les outils utiles à Michel pour cette étape vont être le crayon, le compas et la règle. Tout commence par un premier cercle qui délimite la dimension extérieure du mouvement. Il trace ensuite un deuxième cercle concentrique qui représente l’élément régulateur, en l’occurrence le système tourbillon du plus grand diamètre possible. Michel a conscience avant même de se lancer dans des calculs complexes qu’un élément régulateur de cette taille va être gourmand en énergie : pour le troisième cercle qui représente le barillet, il est donc aussi obligé de prévoir un grand diamètre.
Michel m’explique que le diamètre du barillet est déterminé par deux facteurs : l’épaisseur et la longueur du ressort qu’il contient. L’épaisseur du ressort détermine sa force (plus le balancier aura un grand diamètre donc un grand tourbillon, plus le ressort moteur devra avoir une épaisseur élevée) ; la longueur définit la durée de la distribution de cette force, c’est-à-dire la durée de marche du Garde-temps.
Voici déjà le moment de vous quitter, mais pas d’inquiétude, je reviens très vite.
Nicolas Maillechort